Les points-clés
Les données du projet de contournement autoroutier d’Arles
- Le fuseau retenu est celui appelé « Sud Vigueirat »
- Le projet prévoit 13 kms en tracé neuf (2×3 voies) et 13 kms de RN113 à réaménager (en 2 x 2 voies)
- Emprise totale hors travaux : 240 ha
- 4 échangeurs, 1 aire de service et 1 aire de repos
- Un viaduc supplémentaire de franchissement du Rhône de 1,6 km
- Les modélisations prévoient que le contournement ferait passer le trafic actuel sur la RN113 de 75 800 véhicules par jour (dont 9% de poids-lourds) à 30 000 véhicules/jour et 900 poids-lourds (prévisions DREAL)
- Coût du projet : estimé à 800 millions d’€ en 2021, sans compter le coût de l’aménagement de la RN113
- Enquête publique en 2024, début des travaux prévus en 2026
- Mise en circulation prévue en 2028
Pourquoi le contournement n’est pas la solution :
- Pollutions atmosphériques : une partie serait simplement reportée à 2,5 km et même augmentée suite à la vitesse de 130 km/h autorisée, les habitants riverains de la RN113 ne seraient pas exempts de pollutions. Charte CO2 : seule une diminution du trafic permet une réduction du C02 (objectifs COP 21), or il a été démontré qu’une autoroute participe à l’augmentation des flux routiers
- Pollution sonore : elle serait pratiquement identique pour les riverains de la RN113, et amplifiée pour les riverains du contournement
- Artificialisation des sols : 137 hectares de terres agricoles détruites : riziculture, vignes, arboriculture, maraîchage, prairies, élevage, foin de Crau, agriculture impactés
- Hydrologie : nappe phréatique, risque d’inondations, les deux axes routiers vont enclaver les habitants de Barriol, Semestres et Plan du Bourg
- Biodiversité : impact sur la faune et flore notamment des terres de la Crau et de la Camargue en sites protégés (Natura 2000)
- Paysages et voies vertes : difficultés de promenades au Sud d’Arles, notamment la Via Rhôna qui devra traverser l’autoroute par un tunnel, ainsi que des paysages défigurés par la hauteur de l’autoroute, près du Pont Van Gogh par exemple
- Économie locale : l’impact du contournement ne sera pas forcément positif comme projeté (perte de clientèle au profit d’autres villes), augmentation du coût des péages. En effet, comment imaginer que déplacer un flux de transit, donc des véhicules ne faisant que passer, aura un impact positif sur l’économie locale ? De plus, ce contournement ne changera en rien les liaisons existantes entre les zones industrielles ou d’activités et les accès autoroutiers
Les alternatives :
- Développement du ferroviaire, du fluvial et du cabotage entre les ports de Méditerranée (avec la SNCF/RFF, le Port d’Arles et le Grand Port Maritime de Marseille)
- Développement du transport collectif entre les villes voisines ou de plateformes de covoiturage, avec le Département et la Région (ex : bus direct inexistant entre Arles et Fos-sur-Mer)
- Équipements à développer avec l’ACCM et la Ville pour la promotion du vélo, des transports publics, des véhicules décarbonnés (bornes électriques, hydrogène vert…)
- RN113 : aménagement du rond-point du Vittier et des entrées et sorties d’Arles, construction de passerelles, réduction de la pollution sonore (limitation de vitesse, revêtement adapté, protections supplémentaires), voies plus différenciées (marquage et vitesse)
- L’État doit avoir une vision à long terme et promouvoir un projet de circulation routière du 21ème siècle et ne pas cautionner un projet du siècle passé.
Pour aller plus loin, voir Le projet en détails